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En 2008, l’économie mondiale a dû faire face à la banqueroute généralisée du système bancaire et financier provoquant, en fin d’année, le démarrage d’une récession annoncée par le Fonds monétaire international comme la plus dure observée depuis le début des années 50. En Polynésie française, l’impact de la crise internationale s’ajoute à l’absence de dynamisme local. Le tourisme est directement touché par l’instabilité économique mondiale. Les échanges extérieurs traduisent un tassement de la consommation des ménages. Les secteurs de la perle et de la pêche ont peine à faire face à des problèmes structurels récurrents qui s’ajoutent à une conjoncture défavorable. Le secteur du BTP subit directement l’absence de mise en œuvre des grands chantiers publics et le ralentissement de la demande privée. Cette conjoncture locale morose agit négativement sur l’emploi. La progression importante des prix à la consommation vient compléter un tableau peu engageant de la conjoncture locale en 2008.

En 2010, les difficultés économiques que rencontrent les pays développés se retrouvent dans les résultats des secteurs clés de l’économie polynésienne comme le tourisme et la perle qui subissent les aléas de cet environnement international défavorable. La demande intérieure ne compense pas la faible activité des secteurs dépendants de l’extérieur. Les entreprises ont peu investi et les ménages, peu confiants, ont consommé avec parcimonie et ce, malgré un contexte d’inflation maîtrisé.

En 2007, la bonne tenue de la demande intérieure de biens et services, de même que la
progression des dépenses d'investissement alimentent la croissance de l'économie
polynésienne qui atteint 3,4 % à prix courants et 1,7 % une fois corrigée de l'effet prix.
L'intensité de la demande intérieure se répercute sur le niveau des importations qui
progressent en 2007 plus vite que les exportations, accentuant le déficit extérieur de la
Polynésie française.