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L'analyse spatiale des agglomérations principales des DOM permet de mettre en évidence des structures communes et des dynamiques convergentes. Trois cartes ont été réalisées à l'échelle des 64 quartiers qui composent les quatre agglomérations domiennes à partir des indicateurs suivants: caractéristiques socioprofessionnelles, taux de chômage et de sous-emploi et équipement des ménages. Au-delà des spécificités propres à chacune de ces aires urbaines, on peut dégager des principes communs de distribution des populations et des modes de structuration similaires de l'espace urbain.

Cet ouvrage s'intéresse aux relations particulières entre les espaces urbain et communicationnel. Il met en évidence l'émergence parallèle des espaces publics et des réseaux dans la sphère communicationnelle et dans l'espace urbain réunionnais ainsi que la mise en réseau généralisée de la ville (transports collectifs, maillage et hiérarchisation des voies) et la généralisation des réseaux de télécommunication. Tout cela participe à la mutation de la société locale où s'instaurent de nouvelles modalités de la vie sociale, particulièrement aux niveaux des "manières d'habiter" et de l'exercice de la citoyenneté.

L'histoire, les politiques mises en oeuvre et la géographie ont façonné des logiques territoriales propres à chaque zone d'emploi. Partout se dessinent des périmètres accueillant de fortes concentrations d'emploi, appelés ici « pôles d'emploi infracommunaux », que l'on peut classer en trois catégories. Les quartiers de centre-ville des grandes communes apparaissent comme des terrains privilégiés pour la localisation des activités économiques. Composés en grande partie de services publics, ils attirent des établissements marchands offrant biens et services aux populations résidentes et de passage.

Depuis les tragiques « événements » de 1988, la Nouvelle-Calédonie connaît d’importants remaniements politiques et culturels. A la mesure de son indépendance grandissante vis à vis de la France, la Nouvelle-Calédonie tente de définir son identité. Depuis les accords de Matignon et de Nouméa, la reconnaissance de la communauté kanak et de la place des différentes communautés qui composent la population calédonienne sont les premiers pas engagés dans le but de poser les bases d’une « citoyenneté calédonienne ». Mais comment se construit un destin commun quand le passé récent est encore empreint des vives tensions existant entre les différentes communautés ? Cette recherche constitue une approche de la citoyenneté calédonienne au travers de la diversité culturelle de la population de Nouméa. Le poids incontestable de cette ville dans l’ensemble calédonien ainsi que la présence de toutes les communautés présentes sur l’île en font un objet d’étude incontournable. Il s’agit d’analyser comment le creuset urbain fonctionne et permet de faciliter l’intégration. L’analyse des atouts et des freins de la ville de Nouméa pour voir naître une citadinité intégratrice, gage de citoyenneté, révèle d’importantes disparités sociales et économiques entre les communautés ainsi qu’une fragmentation de l’espace urbain sous forme de ségrégation spontanée. Bien que peu encourageants, les progrès sont réels mais les tensions demeurent à fleur de peau.